Savez-vous dire NON ?

 

Quand je pose la question, la plupart des personnes me confient leur grande difficulté à dire NON.

 

Et puis, il faut bien l'avouer, la bouche dit oui sans que le cerveau n'ait eu le temps de réfléchir ne serait-ce qu'un quart de seconde... La réponse fuse comme un réflexe : "Oui, bien sûr !"

Ce n'est que dans un second temps, certes très rapide, mais pas assez pour devancer le Oui fatidique, qu'on réfléchit à "la panade" dans laquelle on s'est mis !

 

Mais alors, qu'est-ce qui se joue derrière ces 3 petites lettres N-O-N  ?


Sûr que bien souvent  pour rendre service, on se met dans une situation bien pire que celle de la personne qui demande ce service...

"Bon, on va se débrouiller, on ne peut plus revenir en arrière, pour qui passerait-on ? "

Et pour vous ? Est-ce difficile aussi ?

 

Quand j'aborde avec mes clients le pourquoi cette difficulté à dire non, les réponses sont d'abord autour de la "peur" de déplaire : "Que va dire l'autre si je lui dis NON ?" 

 

Et oui, aurait-on peur d'être mal jugé et... rejeté ?

 

Il faut dire que nous sommes des mammifères et qu'il n'y a pas si longtemps que ça, à l'échelle de l'évolution des espèces, être exclu du groupe signifiait se faire manger par un prédateur... Et si nous ne sommes plus dans la savane, cette mémoire est inscrite au plus profond de nous, c'est MÊME une de nos plus grandes peurs : elle relève de notre besoin vital d'appartenance au groupe pour survivre. 

 

Ne pas pouvoir dire Non, peut se décliner sous plusieurs formes de "justifications" et sous plusieurs croyances bien chevillées à notre éducation.

 

Celle qui a le premier prix ? Le pompon ? 

 

 Et oui, c'est bien ce qui nous a été répété depuis notre enfance et ce que l'on entend au sujet des personnes qui pensent à elles : "Quel égoïsme !"

Je me rappelle d'une personne à qui je proposais de penser aussi à elle et qui m'a alors répondu, tu tac au tac, offusquée : "Ah, non ! C'est de l'égoïsme !"

 

Donc si l'on développe cette merveilleuse croyance qui enjoint de penser aux autres et pas à soi, cela veut dire que les autres doivent penser à vous !?! ... pour vous ?... à votre place !?!

Un peu tordue, cette logique, non ?

 

La vraie question, ne serait-elle pas : Qu'est-ce que c'est "Penser à soi "dans cette affaire de dire oui ou non ?

 

Si penser à soi, c'est prendre le temps de voir au plus profond de soi comment se joue la demande de l'autre, et si l'on peut y répondre tout en se respectant. Il semble que ce soit essentiel, non ?

 

Entendons-nous bien, cela ne veut pas dire qu'il faille toujours dire Non ! Ou qu'il ne faille jamais penser aux autres.

Non, juste prendre le temps d'examiner la demande de l'autre pour voir si l'on peut y répondre d'une façon qui soit équilibrée pour soi. Comme les deux plateaux d'une balance.

 

 

Pour schématiser, d'un côté, il y a nous et nos besoins, et de l'autre coté, l'autre, ses besoins et sa demande.

 

Ce qui manque, c'est un peu de recul  pour évaluer ces deux plateaux,  prendre le temps de regarder en soi avant de répondre.

 


Comment je me sens au fond de moi si je dis oui ?

Comment je vois ça ?

Qu'est-ce que je me dis ?  

Est-ce que je suis partagé ou au contraire bien aligné ?

Pas de panique, si vous avez dit oui "plus vite que votre ombre" je vous invite à revenir" simplement sur ce Oui.

"Je t'ai dit oui, mais cela ne va pas être possible".

Et ajouter, avec une véritable empathie, "Quelle autre solution as-tu ?" branchera la personne sur d'autres options.

 

Vous vous dites que cela va être dur ?

Et bien je vous invite à l'expérimenter. Vous verrez que c'est bien plus facile qu'on ne le croit. c'est même très libérateur.

On se demande bien d'ailleurs pourquoi on ne l'a pas fait avant.

 

Encore cette appréhension de passer pour une girouette ? Que va-t-on dire de vous ?

  

Alors je vous pose la question et prenez le temps d'y réfléchir : 

Peut-on préférer se déplaire, ne pas être en accord avec soi-même, et blesser une partie de soi ? 

J'attends avec impatience vos commentaires.

Savez-vous dire non ? 

Comment faites-vous pour vous sortir d'un oui trop vite prononcé ?

Hâte de vous lire !

Marysia

Écrire commentaire

Commentaires: 0